Identité blanche

Sentiment subjectif d’appartenance au groupe racial blanc, mobilisé comme cadre d’interprétation du monde social et politique. Elle se manifeste par la perception d’un sort commun, d’intérêts partagés et d’une solidarité entre Blancs. Elle peut être activée par la perception d’une menace envers le statut collectif du groupe, sans nécessairement impliquer un racisme explicite. (White Identity Politics, Jardina, Chapitre 1)

Attachement subjectif et émotionnel au groupe racial blanc, qui oriente les préférences politiques non pas en fonction de principes universels, mais selon l’impact perçu sur le groupe blanc. Cet attachement fonctionne comme une grille de lecture du monde social et politique. (White Identity Politics, Jardina, Chapitre 6)

Longtemps restée invisible du fait de l’hégémonie blanche, cette identité a été ignorée par les sciences sociales. Elle se manifeste aujourd’hui dans un contexte de diversification démographique rapide (notamment post-1965) et de perte projetée du statut de majorité blanche d’ici 2043. Jardina en fait un objet politique distinct du racisme classique, appelant à sa théorisation spécifique. (White Identity Politics, Jardina, Chapitre 1)

L’idée d’une conscience raciale blanche a longtemps été ignorée ou disqualifiée dans la recherche. Jardina démontre qu’à l’ère post-Obama et dans le sillage de la mobilisation pro-Trump, l’identité blanche devient une variable politique autonome, mesurable empiriquement et distincte du racisme explicite. (White Identity Politics, Jardina, Chapitre 6)