Ethnicity and Difference in Global Times

Dans ce second chapitre, Stuart Hall explore la notion d’ethnicité, qu’il distingue de la race biologique. Il l’aborde comme une forme d’identification mouvante, façonnée par l’histoire, le pouvoir et les dynamiques globales. Il critique les visions culturalistes et communautaristes qui figent l’ethnicité comme héritage stable.

L’ethnicité, selon Hall, est un positionnement discursif : elle naît d’un rapport critique aux récits dominants de la nation, de la modernité et de l’histoire. En s’appuyant sur les théories diasporiques (Paul Gilroy, Kobena Mercer), il montre que les identités noires occidentales ne renvoient ni à une origine homogène ni à une culture unique.

Hall propose alors la notion d’essentialisme stratégique, c’est-à-dire l’usage politique d’une identité forte, mais consciente de son caractère construit. Cette posture permet aux minorités de résister sans tomber dans la réification. Dans ce cadre, la mondialisation n’uniformise pas : elle reconfigure les différences, rendant les identités ethniques plus visibles, mais aussi plus vulnérables à l’instrumentalisation.

En conclusion, Hall appelle à une politique de la différence contextualisée, critique et dynamique, qui reconnaît l’histoire des blessures tout en refusant l’enfermement identitaire.